Activer votre nerf vague (1/2
Défi livre 1 an,  Intestins irritables

Le fonctionnement du nerf vague

« Activez votre nerf vague » de Dr Navaz HABIB est le onzième livre que je te résume dans le cadre de mon défi. Dans cette partie, nous verrons le fonctionnement du nerf vague ainsi que son dysfonctionnement.

En effet, du fait que mon résumé était trop long, j’ai choisi de le diviser en 2.

Le livre étant diviser en 3 parties, tu auras les 2 premières aujourd’hui.
La dernière partie sera résumé la semaine prochaine.
(Il n’y aura donc pas d’article en développement personnel ce mois ci.
Mais je pense que tu y gagneras au change 😉).

Donc dans cet article du jour, on traitera le fonctionnement et le dysfonctionnement du nerf vague.
En d’autre terme, comment fonctionne le nerf vague puis tout ce qui peut se passer quand il fonctionne mal.

Introduction du fonctionnement du nerf vague

« Toute pratique naturelle de santé passe, en général, par une activation du nerf vague, l’un des agents essentiels à la bonne santé. »

Pour que le fonctionnement du nerf vague soit optimal, il se compose en réalité de 2 nerfs vagues : un à droite et un à gauche.

Notre cerveau régule nos fonctions corporelles et les connecte entre elles via la moelle épinière, les nerfs périphériques, et cette « super autoroute de l’information » qu’est le nerf vague.

A chaque instant, des millions de signaux se propagent à la fois vers et depuis notre cerveau. Ils atteignent l’ensemble de nos organes et des systèmes qui composent notre organisme, les maintenant en équilibre. Et c’est ainsi qu’ils nous maintiennent en vie. C’est grâce à ces millions de signaux et grâce au nerf vague que nous respirons et digérons. Grâce à cela, nous pouvons également régénérer, réparer, dupliquer et réguler l’ensemble des éléments de notre corps.

Le nerf vague est le seul nerf qui naît du tronc cérébral pour traverser ensuite le corps dans son entier. Il est responsable de la régulation :

  • Du coeur,
  • Des poumons,
  • Des muscles de la gorge et des voies respiratoires,
  • Du foie,
  • De l’estomac,
  • Du pancréas,
  • De la vésicule biliaire,
  • De la rate,
  • Des reins
  • De l’intestin grêle,
  • Et d’une partie du gros intestin.

Le dysfonctionnement du nerf vague est fortement lié à différentes maladies.

Le nerf vague constitue en fait le lien direct entre le cerveau et le microbiote intestinal. Il est la voie de communication numéro un de notre organisme pour tout ce qui concerne la digestion, l’état nutritionnel, mais aussi la « flore » en constante évolution de notre tube digestif, composée d’une multitude de bactérie, virus, levures, parasites et autres vers microscopiques.

Nous stressons notre organisme en avalant des aliments ultratransformés. De la même façon en passant de plus en plus de temps dans des espaces confinés, loin de la nature. Et également, à angoisser en permanence pour nos proches sans penser à prendre suffisamment soin de nous.

Le Dr Navaz HABIB veut nous aider à comprendre les causes profondes de nombreuses maladies. Ces maladies dont notre médecin ignore qu’elles sont la véritable raison pour laquelle notre santé est si médiocre.

PARTIE 1 : NERF VAGUE : LES BASES SCIENTIFIQUES

Chapitre 1 : Que fait le nerf vague? (Fonctionnement du nerf vague)

Le nerf vague se nomme également nerf X, nerf pneumogastrique ou familièrement NV.

Le NV prend naissance dans le tronc cérébral. Un élément du système nerveux qui détecte, traite et régule la grande majorité des fonctions automatiques de notre organisme.
Voici les fonctions régulées par le système nerveux :

  • Les battements du coeur,
  • Les clignement des paupières,
  • Le rythme et la profondeur de la respiration,
  • La constriction et la dilatation des vaisseaux sanguins,
  • La détoxication de l’organisme par le foie et les reins,
  • La digestion,
  • L’ouverture et la fermeture des glandes sudoripares,
  • La production de la salive et des larmes,
  • La dilatation et la constriction des pupilles,
  • L’excitation sexuelle,
  • La miction.

Le nerf vague est relié à 4 noyaux distincts au sein du tronc cérébral.
80% des informations transmises par le NV sont des informations afférentes. (Des informations qui circulent donc des organes du corps vers le cerveau).
Les 20% restants des neurones du NV transmettent un signal efférent. Un signal allant du cerveau vers le corps, et générant des fonctions spécifiques dans chaque cellule ou organe concerné.

Les faisceaux de neurones que contiennent nos nerfs envoient des informations à l’aide de signaux électriques. Lorsqu’ils atteignent l’extrémité du nerf, ils génèrent un signal chimique, la libération d’une substance chimique appelée neurotransmetteur.

Lorsque les niveaux d’inflammation ne sont plus maîtrisés par l’organisme et deviennent chroniques, cela peut avoir des effets considérables et entraîner de nombreux problèmes de santé.
En voici des exemples :

  • La maladie d’Alzheimer,
  • L’arthrose et la polyarthrite rhumatoïde,
  • L’asthme,
  • Le cancer,
  • La maladie de Crohn,
  • Le diabète,
  • Les maladies cardiaques et cardio-vasculaires,
  • L’hypertension artérielle,
  • Un taux de cholestérol élevé,
  • Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS),
  • La colite ulcéreuse,
  • La colite ulcéreuse,
  • Et, plus généralement, toutes les maladies dont le nom se termine en -ite.

La plupart des organes affectés dans ces pathologies étant connectés au nerf vague, il est fort probable que ces dysfonctionnement chroniques indiquent que celui-ci fonctionne de façon insuffisante et n’a pas d’action anti-inflammatoire normale sur ces organes.

Chapitre 2 : Un peu d’anatomie concernant le fonctionnement du nerf vague

Le NV est le nerf le plus long du corps humain.
Les NV droit et gauche sont les seuls nerfs de notre organisme à avoir quatre fonctions différentes. Ils sont également les seuls à recevoir des fibres spécifiques de 4 noyaux distincts.

On ce concentrera ici que sur une seule partie à savoir l’abdomen.
Le nerf vague innerve donc les organes de l’abdomen. Ceux-ci jouent un rôle essentiel dans la digestion et le contrôle du système immunitaire. Ils contribuent également à assurer que le sang qui atteint les autres cellules de l’organisme ne contient pas de toxines susceptibles de nuire à leur santé.

Le 1er rameau abdominal du nerf vague rejoint l’estomac.
Le 2ème rameau abdominal du NV rejoint le foie. (Ce rameau est fortement lié à la sensation de faim ainsi qu’à un appétit pour certains types de nutriments).
Le 3ème rameau abdominal du NV rejoint le pancréas.
Le 4ème rameau abdominal du NV s’étend vers l’intestin grêle.
Le dernier organe à être innervé par le NV est double : il s’agit des reins.

Chapitre 3 : Ce que fait le nerf vague

Voici les différentes fonctions du NV du haut vers le bas de notre corps :

  • Il transmet les sensations cutanées des oreilles
  • Nous permet d’avaler
  • Il régit les voies respiratoires et les cordes vocales
  • Contrôle la respiration
  • Ainsi que la fréquence cardiaque
  • Il maintient une pression artérielle optimale
  • Contrôle les nombreuses fonctions hépatiques
  • Il active la vidange de la vésicule biliaire
  • Gère les sensations de faim et de satiété
  • Il gère également les taux de sucre et d’insuline sanguins
  • Commande la libération d’enzymes digestives par le pancréas
  • Il régit l’activité motrice du tube digestif
  • Et régit l’activité du système immunitaire
  • Il gère l’inflammation des intestins
  • Relaie les informations du microbiote intestinale
  • Et il nous permet de produire des souvenirs

Chapitre 4 : fonctionnement du nerf vague : un nerf multitâche

Pour que le NV puisse mener à bien toutes les tâches qui lui incombent, il est indispensable q’un grand nombre de signaux neuronaux fonctionnent de façon optimale.

PARTIE 2 : QUAND RIEN NE VA PLUS AVEC LE NERF VAGUE

Chapitre 5 : Une mauvaise respiration

La plupart d’entre nous respirent de façon incorrecte et inefficace. Le problème c’est que cette mauvaise façon de respirer est à l’origine de nombreux problèmes nerveux. Et on contrôle moins bien son niveau de stress à cause de cela.
La bonne nouvelle c’est qu’apprendre à respirer correctement est l’une des choses les plus simples et les plus saines que vous puissiez faire pour vous-même.

Des voies respiratoire dysfonctionnelles

Lorsque nos voies respiratoires supérieures sont obstruées, il devient difficile de respirer à fond. Les personnes concernées sont celles qui ont :

  • Une déviation de la cloison nasale
  • Une inflammation chronique des végétations adénoïdes
  • Écoulement post-nasal

Quand l’auteur parle des voies respiratoires, il veut dire les voies nasales, le larynx, le larynx et la trachée. Ces voies respiratoires supérieures peuvent être affectées de diverses manières.
La première source du problème sont les mauvaises postures. (Sur laquelle se rajoute en plus des douleurs du dos et de la nuque).

Une voix monocorde

Dans cette partie, l’auteur parle d’une patiente venue le voir qui souffrait d’un fort stress émotionnel à qui ont avait diagnostiqué un syndrome du colon irritable.

L’un des éléments qu’il a noté lors leur première évaluation, c’est qu’elle avait du mal a faire varier la hauteur et le ton de sa voix (=voix monocorde).

En 2 mois, elle a pu constater des modifications importantes, non seulement de sa voix, mais aussi de sa santé.

Chapitre 6 : quand les étapes de la digestion se passent mal

Une séquence digestive optimale dure environ 16 à 20 heures, de l’ingestion des aliments à l’élimination des déchets.
Après il y a des variations selon les individus. Mais un transit de moins de 10 heures est considéré comme trop rapide. Et s’il est supérieur à 24 heures, il est trop lent.

Comme l’activation du NV est responsable du séquençage de la digestion ainsi que du péristaltisme, tout dysfonctionnement du rythme digestif est directement lié à un dysfonctionnement vagal.
Si la digestion se déroule trop rapidement, il existe un risque élevé de malabsorption des nutriments.
A l’inverse, lorsqu’elle est trop lente, elle est associée à une accumulation accrue de toxines, à une prolifération des bactéries opportunistes, et à une perméabilité intestinale. 

Lorsque vos cellules et les bactéries qui peuplent votre intestin ont besoin de nourriture ou de nutriments, elles envoient un signal au cerveau via le NV, ce qui déclenche une sensation de faim.
Dès que vous voyez les aliments que vous allez manger, le processus normal de la digestion se met en place.

Il est très important de bien mâcher les aliments car les dents sont les seules a pouvoir morceler physiquement chaque bouchée.
Le goût de chaque bouchée est ensuite transmise cerveau. Ce dernier va déterminer la quantité de protéines, de graisses et de glucides que contient cette bouchée.

Puis le NV commande à l’estomac, au foie, à la vésicule biliaire et au pancréas de sécréter les quantités nécessaire d’acide gastrique, de bile et enzymes digestives. C’est pourquoi une signification défectueuse du NV contribue à la malnutrition.

L’ensemble de la séquence de digestive est principalement controlé par le NV qui transmet constamment des signaux vers et depuis le système nerveux central.

Pour fonctionner de façon optimale, le NV a besoin d’un niveau de stress peu élevé. Il faut donc prendre le temps de s’asseoir et manger au calme.

Prolifération bactérienne (SIBO) et dysfonctionnement du NV

Le NV doit être activé pour que le bol alimentaire progresse à l’intérieur des intestins dans la bonne direction. Lorsque les bactéries refluent dans la direction opposée, cela indique que les signaux transis par le NV sont trop faibles.

Alimentation : faites les bons choix

Voici le types d’aliments qui peuvent empêcher le NV de fonctionner efficacement :

  • Les aliments ultratransformés (les aliments contenant des émulsifiants et/ou des conservations sont directement liés à des niveaux plus élevés d’inflammation et des déséquilibres du microbiote intestinal (dysbiose)). La règle : éviter tout produit alimentaire contenant plus de 4 ingrédients.
  • La restauration rapide et les plats préparés sont généralement produits à partir d’ingrédients de qualité médiocre. Il a été démontré qu’ils augmentent l’inflammation et ont un impact négatif sur les populations bactériennes.
  • Manger de vrais aliments (= fruits, légumes, céréales, poissons, fruits de mer, viandes, oeufs, volaille frais et de bonne qualité (de préférence achetés au marché))
  • En quantités modérées (pour cela mangez lentement)
  • Privilégiez les aliments d’origine végétal (75% de votre alimentation devrait l’être)

Une autre règle à suivre : Vert, propre et maigre (vert = les végétaux ; propre = aliments non transformés ; maigre = viandes et protéines animales de meilleure qualité).

Pensez également aux bonnes graisses d’origines végétales peu transformées comme l’huile de coco, d’avocat ou d’olive.

Des produits chimiques dans nos assiettes

Privilégiez le bio pour éviter les herbicides et les pesticides qui peuvent avoir un impact sérieux sur la santé.

Chapitre 7 : un microbiote déséquilibré

Il y a environ 150 fois plus de gène dans nos microbiotes que dans le génome humain. Par ailleurs, il a été prouvé que leur composition est directement liée à notre alimentation. Et qu’il influe de plus en plus sur notre santé à mesure que nous vieillissons.

Comme disait Hippocrate « Toute maladie commence dans l’intestin. »

Ce que nous mangeons tout au long de notre vie impact sur cette population microbienne. Cela peut nous engager sur la voie soit de la santé, soit de la maladie.

L’usage excessif d’antibiotiques dans la petite enfance peut affecter la diversité microbienne et augmenter notre risque de maladie plus tard, en diminuant le nombre de firmicutes et en éliminant pratiquement les actinobactéries.

Notre tube digestif peut aussi contenir des virus, des champignons, des parasites protozoaires et des vers microscopiques qui vont contribuer à son inflammation.
De nombreux parasites peuvent ainsi avoir des effets néfastes sur son fonctionnement, ainsi que sur la signalisation vers et depuis le NV. Certains peuvent entraîner une mauvaise absorption des nutriments en raison de la destruction des cellules de la paroi intestinale par les parasites et peuvent même entrainer du stress.
Une infection virale du NV pourrait même contribuer au syndrome de fatigue chronique.

Il y a possibilité aussi de faire analyser vos selles afin d’identifier les bactéries, parasites, virus et champignons qui peuplent vos intestins. Beaucoup de patients sont ainsi parvenus à vaincre des infections qui n’avaient auparavant pas été reconnues comme étant la cause profonde de leurs problèmes.

Comme le dit l’auteur : assurer l’équilibre de la flore microbienne qui peuple nos intestins est l’une des principales mesures que nous pouvons prendre pour assurer un fonctionnement optimal non seulement à notre appareil digestif, mais aussi à la signalisation de notre nerf vague.

Chapitre 8 : inflammation chronique et activation immunitaire

L’inflammation chronique est le signe le plus courant et le plus évident d’une signalisation vague défectueuse. (Ce qui est malheureusement négligé par de nombreux professionnels de santé).
Elle peut se manifester aussi bien par des douleurs d’arthrose légère que par des maladies auto-immunes non soignées qui endommagent les cellules de la personne sans que celle-ci se rendent compte de ce qui lui arrive.

Il va donc falloir traiter la cause profonde de ce phénomène.

Sache que lorsque le fonctionnement du nerf vague est optimal, cela suffit à faire rentrer les choses dans l’ordre… Du moins, une fois que l’origine de l’inflammation a été identifiée.

Les maladie auto-immunes

L’auteur a reçu dans sont cabinet des centaines de patients à qui on avait diagnostiqué une maladie auto-immune. Des maladies comme le diabète, sclérose en plaques, thyroïde, psoriasis, maladie de Crohn, maladie coeliaque… Le point commun de tous : on ne leur a pas dit comment leur maladie avait débuté.

La grande majorité de nos cellules immunitaires se trouve dans certaines parties de l’intestin. C’est là que se produisent la plupart de nos réponses immunitaires primaires, le tube digestifs étant particulièrement sensible à la pénétration d’envahisseurs et de toxines. Ces derniers déclenchent donc l’activation de nos cellules immunitaires et parfois aussi leur sur-activation.

La principale raison de l’apparition de ces maladies, ce sont les nombreux déclencheurs environnementaux.

Les gènes ne déterminent qu’un tiers du risque de développer une de ces maladies. Concernant les facteurs environnementaux, cela monte le risque à 2 tiers.
Les facteurs qui peuvent augmenter le risque de développer une auto-immunité :

  1. Un profil génétique à risque ;
  2. La présence dans les intestins (pour faire plus simple) d’une certaine quantité de cellules immunitaires ;
  3. Un déséquilibre du microbiote favorable à l’inflammation.

A l’heure actuelle, se nourrir de façon appropriée reste le seul facteur sur lequel nous pouvons influencer.

Inflammation chronique de l’intestin

Pour savoir si vous souffrez d’une inflammation chronique de l’intestin, il faut faire le test des selles qu’utilise l’auteur. Ce test est le « GI-MAP ». Ce test dit très précisément quels sont les microorganismes qui peuplent l’intestin concerné ; il détecte toutes les bactéries susceptibles d’envoyer ces signaux inflammatoires élevés, mais aussi le niveau de fonctionnement du système immunitaire et le degré d’inflammation dans l’intestin.

Le déséquilibre de la flore intestinale est la 1ère cause la plus fréquemment rencontrée.
La 2ème cause sont dû aux régimes alimentaires favorisant l’inflammation, riches en aliments ultratransformés et de mauvaise qualité.

Le NV qui reçoit des messages d’inflammation récurrents sur une longue période va perdre progressivement la capacité de ralentir l’inflammation et de la maîtriser. C’est pour cela que la majorité des personnes ne commencent à souffrir de ces maladies auto-immunes qu’à partir de la trentaine ou quarantaine. En effet, entre 35 et 40 ans, le tonus vagal a considérablement diminué. Et les signaux anti-inflammatoires vont cesser d’être envoyés.

Les problèmes de santé peuvent survenir à la suite d’une grossesse, du simple fait des enfants et du manque de sommeil que cela occasionne. Ce sont des facteurs de stress qui impactent négativement le fonctionnement du nerf vague.

L’inflammation due à des traumatismes physiques et émotionnels

Ces évènements que nous avons de la peine à surmonter nous mettent dans un état de combat ou de fuite chronique qui amplifie le processus inflammatoire. Il suffira alors d’un traumatisme physique mineur pour que notre taux d’inflammation augmente encore davantage et devienne chronique, devenant difficile à contrôler. Le traumatisme émotionnel n’est pas le déclencheur de l’inflammation. Mais il installe la personne dans un état qui va amplifier l’effet d’un traumatisme physique lorsque celui-ci se produira.

Mais grâce au conseil du Docteur (adapté à chaque patient) et en agissant aussi bien sur le microbiote que sur la signalisation de son nerf vague, on peut parvenir à améliorer sa santé et diminuer les facteurs de stress qui pèsent sur notre corps.

Chapitre 9 : Quand la fréquence cardiaque dérape

Le pouls moyen au repos doit être entre 60 et 100 battements par minute.

Ce sont des signaux électriques provenant du NV et des nerfs sympathiques qui dictent les variations du rythme cardiaque. 
Plus votre fréquence cardiaque au repos est basse, plus votre NV est fort. Ainsi, plus notre coeur bat lentement, plus notre espérance de vie est grande.

L’un des signes qui indiquent un dysfonctionnement vagal est qu’après un évènement stressant, la fréquence cardiaque ne se normalise que lentement et la respiration reste longtemps superficielle.

L’inverse, cad un NV mal contrôlé, trop actif, peut aussi arriver.

Le malaise vagal est un trouble majeur provoqué par un système nerveux sympathique peu actif et un NV hyperactif. Le système nerveux sympathique augmente la fréquence cardiaque et la tension artérielle, tandis que le système nerveux parasympathique s’emploie à ralentir l’une et à diminuer l’autre. La conjonction d’une activité sympathique faible et d’une hyperactivité vagale se traduit par cette forme bénigne d’évanouissement.

La théorie la plus courante en la matière est que le déséquilibre entre l’activité sympathique et parasympathique est déclenché par une inclinaison de la tête due à un passage rapide de la position allongée à la position assise ou debout. Ces changements de posture entraînent un déplacement du sang de la poitrine vers l’abdomen. Ils rendent en conséquence l’activité de pompage plus difficile pour le muscle cardiaque. Dés que l’organisme a eu le temps nécessaire pour réguler sa tension artérielle, la personne reprend conscience mais peut se sentir fatigué ou nauséeuse.

Il s’agit d’un type de dysautonomie, cad d’une diminution de la capacité à réguler l’activité nerveuse autonome.
La dysautonomie peut être d’origine génétique ou provenir d’un phénomène physique (grossesse, traumatisme corporel, maladie d’Arnold-Chiari ou intervention chirurgicale).
Les causes les plus courantes, cependant, sont liées à l’état de santé immunitaire et métabolique de la personne concernée.

Les maladies auto-immunes qui affectent les nerfs eux-mêmes ainsi que les organes innervés par le NV et les nerfs sympathiques sont encore plus préoccupantes. Ces pathologies comprennent la maladie de Parkinson, la sarcoïdose, la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse, le syndrome de Sjögren, l’amylose et même la polyneuropathie inflammatoire démyélinsante chronique.

Lorsqu’une personne se trouve confrontée à un problème comme le malaise vagal et qu’elle a des pertes de conscience relativement fréquentes, c’est souvent le signe d’un problème immunitaire ou métabolique (qui n’a peut-être pas encore été diagnostiqué). La neurologie fonctionnelle permet de mieux comprendre les causes potentielles de ce problème, qui est souvent le symptôme d’un mauvais fonctionnement du système nerveux autonome et d’une hyperactivation du nerf vague.

Des variations de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle et du débit cardiaque ne pouvant pas être entièrement régulées sont autant de signes que le NV et le système nerveux autonome ne fonctionnent pas de façon optimale.

Chapitre 10 Le dysfonctionnement hépatique

Chaque seconde, votre foie effectue des centaines de tâches : qu’il s’agisse du contrôle et de la gestion en continu de la glycémie, de l’élimination des toxines présentes dans le sang, ou de la production des sels biliaires, les effets de ces tâches ont une grande portée et touchent l’organisme tout entier. Le foie a besoin d’un certain nombre de nutriments, faute de quoi il ne peut faire son travail de façon optimale.

Pour éliminer du sang toutes ces substances potentiellement nocives, le foie a recours à un processus de filtration en 2 étapes.
La phase 1 de la détoxification.
Lorsque le foie dispose de suffisamment de nutriments, les dérivés réactifs de l’oxygène subissent les 6 réactions de la phase 2 pour devenir totalement soluble dans l’eau.

Les produits finaux qui résultent de ce processus sont des toxines hydrosolubles. Ainsi, sous cette forme, elles pourront être éliminées par l’urine, la sueur, et les selles.
En médecine fonctionnelle, les fonctions hépatiques, et notamment la fonction de désintoxication, sont considérées comme essentielles.

En révélant le taux de métabolites spécifiques sécrétés dans l’urine, l’analyse des acides organiques peut donner une indication fiable de la fonction hépatique et des processus de détoxification. 

Avant de s’atteler à rééquilibrer la moindre bactérie intestinale, il est indispensable de s’assurer que les processus de détoxification de l’organisme fonctionnent de façon satisfaisante. Dans le cas contraire, l’organisme souffre souvent d’une inflammation chronique de faible intensité, susceptible d’annuler l’action du nerf vague avec le temps.

Mais la bonne nouvelle est que, de tous nos organes, le foie est celui qui se régénère le plus rapidement. Si on lui fournit les bons nutriments, un foie qui fonctionnait mal peut se rétablir assez rapidement et (re)commencer à accomplir avec efficacité les nombreuses tâches qui lui incombent.

Chapitre 11 Le stress chronique

Le bon stress est nécessaire à l’être humain pour qu’il grandisse mais à l’occasion, des facteurs de stress externes viennent s’ajouter.
Si vous croyez qu’un facteur de stress est positif, il aura sur vous un effet positif, tandis que si vous le considérez comme négatif, il vous sera dommageable.
Mais nous ne sommes pas toujours conscients de tous les facteurs de stress présents dans notre vie.

Quel que soit le type de stress, bon ou mauvais, notre corps le gère toujours de la même manière en passant du confort de l’état de repos à un état de combat ou de fuite qui lui permet soit de bondir pour combattre le facteur de stress, soit de fuir devant celui-ci.
Dans l’état de combat ou de fuite, nous nous mettons à transpirer, à trembler. Et notre organisme envoie le sang loin de nos organes digestifs vers les muscles de nos bras et de nos jambes. Tandis que dans l’état de repos et de digestion, notre nerf vague commande au sang d’affluer vers les organes digestifs, ainsi que les zones du cerveau qui nous font nous sentir reposés.

Mais on ne passe pas d’un état à l’autre comme on actionne un interrupteur pour allumer ou éteindre une lumière.
Pour que notre corps fonctionne de façon optimale, il faut qu’il se trouve du côté parasympathique pendant environ 80% du temps.
Mais il faut aussi pouvoir passer rapidement à l’état sympathique pour faire face aux facteurs de stress susceptibles de survenir à l’improviste. Généralement, cela se fait assez facilement grâce à un neurotransmetteur, l’adrénaline, et à une hormone, le cortisol.

C’est lorsqu’on a du mal à passer d’un état sympathique à un état parasympathique qu’apparaissent les problème de santé. (Cela se produit quand on est confronté à des facteurs de stress négatifs constants). Dans cet état, l’activité du NV diminue tandis que celle des nerfs sympathiques augmente en continu. 

Lorsque cette situation perdure, le tonus du nerf vague va lentement diminuer, et un dysfonctionnement vagal en sera la conséquence finale.

Attention avec les petits tracas de la vie quotidienne car accumulés les uns aux autres, ils pèsent beaucoup plus lourd qu’on ne l’imagine. Ils générent un déséquilibre de la fonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS).

Conséquence : une perte de contrôle de notre énergie et de nos niveaux de stress.

« Ce n’est pas le stress qui nous tue, c’est la réaction qu’il suscite en nous. » Hans Selye

Pour retrouver la santé, il est essentiel de passer de nouveau en état parasympathique.
Les personnes dont l’état de santé s’améliore le plus rapidement sont ceux qui se créent des habitudes de vie positive.

Mais pour pouvoir agir sur notre niveau de stress, il nous faut d’abord identifier tous les facteurs de stress auxquels notre corps est soumis. Et en particulier les agents stresser invisibles qui se nichent dans nos « angles morts ».

« Ce n’est pas la charge que tu portes qui te brise, c’est la façon dont tu la portes. » Lou Holtz

Lorsqu’on ne sait plus faire face aux situations de stress

Les patients qui n’arrivaient plus à gérer les situations stressantes, ne supportaient plus la foule, ni les bruits forts, ni les espaces confinés, etc.
Ce type d’hypersensibilité au moindre stress provient d’un dysfonctionnement du système nerveux autonome, causé par une incapacité des canaux vestibulaires à supprimer leur réponse émotionnelle.

Lorsque les neurones sympathiques d’une personne fonctionnent de façon insuffisante, il devient pour elle difficile de rester stable émotionnellement, et notamment en situation de stress. Souvent, ces patients sont également confrontés à des problèmes d’équilibre, ainsi que de larmoiement et d’hypersalivation.

Comme l’auteur la déjà dit, la force du cerveau se fonde sur la force des nerfs.

Pour déterminer la force réelle du NV, il faut l’évaluer par rapport à une base de référence. Il abordera les méthodes pour le tester au chapitre 14 (que nous verrons donc la semaine prochaine).

Les troubles du sommeil et du rythme circadien

Pour être en bonne santé, il est essentiel de bien dormir. Et de se réveiller le matin frais et en forme.

Le sommeil réparateur profond est le programme d’entraînement du NV.
Une personne qui, la nuit, ne traverse pas les phases de sommeil réparateur n’entre pas dans la phase de restauration profonde requise pour l’entraînement du nerf vague.

C’est pourquoi il est essentiel de se coucher au bon moment et, dans l’idéal, il faudrait dormir 8h chaque nuit.

Si vous allez vous coucher tard après avoir mangé tard, et vous sentez somnolent ou fatigué le lendemain matin, c’est probablement parce que votre nerf vague s’est activé au mauvais moment.

Il est donc important, non seulement de choisir les bons aliments, mais aussi de les manger lorsqu’il fait encore jour et que notre organisme est suffisamment éveillé pour bien digérer.

Chapitre 13 : le manque d’interaction sociale

Nous avons tous besoin de lien social. Les interactions en chair et en os sont extrêmement importantes pour notre santé. En effet, notre NV s’active lorsque nous interagissons avec d’autres personnes en face-à-face.

La dépression est en lien avec un faible tonus vagal également.

Il faut savoir que plus nous sommes en contact direct avec d’autres personnes, plus nous entraînons notre NV à fonctionner de façon optimale.

Les émotions positives renforcent notre santé physique tandis que les émotions négatives entraînent des dysfonctionnements physiques et, à terme, des maladies.


Voilà maintenant qu’on a vu le fonctionnement du nerf vague ainsi que son dysfonctionnement, je te donne rendez-vous la semaine prochaine pour voir les différentes technique pour activer toi-même ton nerf vague. 😉

Si vous avez aimé l'article, vous êtes libre de le partager! :)

5 commentaires

  • Marie S

    Eh bien ! Quel article ! Très riche pour comprendre le fonctionnement du nerf vague mais pas que . Je ne peux que te féliciter pour ce gros travail. Bravo et merci

  • emma

    Enorme travail de synthèse, parce qu’il le vaut bien ce nerf vague si important dans l’organisme !

    j’ai bien apprécié la référence aux chocs émotionnels et/ou physiques, car en effet, un dysfonctionnement de ce nerf est aussi rapporté dans les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie… lesquelles sont dans un pourcentage non négligeable de cas -associés à du harcèlement, et parfois des violences sexuelles)

    • admin

      Merci
      (C’est pour cela que j’ai choisi de le faire en 2 fois. Sinon ça aurait été vraiment trop long et je ne pouvais pas supprimer des parties qui sont tout aussi importantes les unes des autres)
      Et effectivement le NV doit être retravaillé dans le cadre des chocs émotionnels et/ou physiques et on y pense pas forcément.

Laisser un commentaire